Les douleurs au genou sont fréquentes. Elles peuvent toucher n’importe qui, du jeune athlète qui risque un traumatisme ou une surutilisation jusqu’à l’aîné qui peut développer une dégénérescence (arthrose). Les personnes qui ont un surplus de poids ou qui souffrent d’une maladie métabolique comme le diabète sont plus à risque de souffrir de ce problème.

Que vous soyez actif ou sédentaire, jeune ou moins jeune, homme ou femme, personne n’est à l’abri d’une douleur au genou.

Une articulation bien complexe

Le genou est l’une des plus grosses, mais surtout l’une des plus complexes articulations du corps. Elle est constituée de trois os (fémur, tibia et rotule, ou patella), deux ménisques, quatre ligaments, une capsule articulaire ainsi qu’une dizaine de muscles et de bourses. Son mouvement se fait essentiellement en flexion et en extension (plier/déplier), même si l’articulation bouge légèrement en rotation.

Même si l’os péroné (ou fibula) ne fait pas vraiment partie de l’articulation du genou, il peut être impliqué dans certains problèmes mécaniques.

La santé articulaire du genou repose d’abord sur sa stabilité. Des muscles forts et équilibrés couplés à des ligaments solides (non étirés ou déchirés) sont le gage d’un rendement efficace et sécuritaire.

Les blessures traumatiques

Le genou est particulièrement vulnérable aux traumatismes. Que ce soit au quotidien ou dans un sport, un mauvais mouvement peut avoir pour conséquence une entorse ou une déchirure des ligaments et des ménisques. Souvent, une blessure traumatique touche plusieurs de ces structures à la fois. Le ligament croisé antérieur est le plus difficile à traiter. Peu importe le mécanisme de blessure, il est important de consulter rapidement un professionnel de la santé qualifié lorsqu’une douleur au genou apparaît à la suite d’un traumatisme. Le problème peut aisément devenir chronique et s’accompagner de limitations du mouvement et de douleurs. L’ostéoarthrite (arthrose) se développe plus facilement dans une articulation lésée.

Les blessures de surutilisation

Elles sont le lot de nombreux coureurs notamment. Les blessures de surutilisation sont le résultat de mouvements inadéquats répétés ou encore d’un manque de récupération entre les entraînements. Une mauvaise technique de course, un changement de chaussures soudain (sans période de transition), un mauvais alignement de l’articulation, un surentraînement ou un problème articulaire connexe (pied, hanche…) peuvent être à l’origine de ce type de blessure. Les diagnostics les plus fréquemment posés dans de tels cas sont le syndrome fémoro-patellaire et le syndrome de la bandelette ilio-tibiale.

  • Le syndrome fémoro-patellaire se caractérise par une apparition progressive d’une douleur sur ou autour de la rotule (ou patella). La plupart du temps, il est causé par un déséquilibre musculaire du quadriceps, dont la portion interne (vaste médial) est plus faible, ce qui entraîne un désalignement. La douleur se présente souvent lors de la course à pied, en descendant les escaliers ou lors d’une position assise prolongée (au cinéma, par exemple).
  • Le syndrome de la bandelette ilio-tibiale se traduit par une douleur sur la face externe du genou, souvent sous forme de brûlure. Elle est parfois accompagnée de douleurs à la hanche, d’une boiterie et d’une tension musculaire tout au long de la cuisse. La bandelette ilio-tibiale est une bande fibreuse qui relie la hanche au genou. Lorsqu’elle est tendue, elle crée un frottement puis une irritation sur le rebord externe du genou. Ce syndrome est parfois appelé le « genou du coureur ».

D’autres tendons peuvent être touchés par une surutilisation, selon l’alignement du genou et des articulations adjacentes.

Les bourses, ces petits coussinets qui réduisent le frottement entre un tendon et l’os, sont aussi sujettes à l’inflammation lors d’une surutilisation. On parle alors de bursite. La douleur est généralement ressentie à un point précis lors du mouvement. La palpation de la bourse reproduit souvent la douleur.

Si la douleur au genou s’accompagne de fièvre, consultez immédiatement un médecin. Il pourrait s’agir d’une infection.

Les troubles dégénératifs

Le genou est très vulnérable à l’usure; il s’agit de l’une des articulations les plus touchées par l’ostéoarthrite (ou arthrose). Les facteurs de risque principaux sont le surplus de poids et les antécédents traumatiques (anciennes blessures mal guéries). L’âge et la génétique jouent aussi leur rôle.

Les symptômes principaux de l’arthrose du genou sont la raideur, la douleur, les crépitements et la perte de mouvement. En général, les raideurs apparaissent après une période de repos prolongé. La douleur quant à elle survient d’abord lors du mouvement, puis s’installe au repos de l’articulation.

Traiter et prévenir les douleurs au genou

Une douleur au genou causée par un traumatisme, une surutilisation ou encore par de la dégénérescence ne doit pas être prise à la légère. Un chiropraticien est en mesure d’évaluer et de déterminer la cause du problème. Il pourra ensuite proposer un plan de traitement personnalisé incluant des ajustements chiropratiques, des mobilisations, des thérapies complémentaires et diverses recommandations (exercices, posture, habitudes de vie, etc.).

Les soins chiropratiques, par leur double action à la fois sur la biomécanique et sur le système nerveux, peuvent aider à prévenir les blessures au genou. Une posture adéquate, des articulations fluides et une communication corps-cerveau efficace améliorent l’équilibre et la proprioception (perception du corps dans l’espace), réduisant ainsi les risques de chute. De plus, un corps dont l’influx nerveux circule de façon optimale est un corps qui saura se guérir plus facilement.

À faire à la maison

Afin de prévenir les problèmes de genou, l’articulation doit être stabilisée par des ligaments solides, mais aussi par une musculature forte et équilibrée. Des exercices d’étirement et de renforcement peuvent contribuer à maintenir cet équilibre.

L’étirement du quadriceps quotidien est très efficace pour réduire bon nombre de douleurs au genou – particulièrement les syndromes fémoro-patellaires. En position debout ou couchée sur le côté, apportez le talon vers la fesse pour ressentir un étirement au-devant de la cuisse. Il est préférable de consulter un professionnel de la santé qualifié, comme un chiropraticien, afin de recevoir les recommandations d’exercices qui conviennent à votre état de santé.

L’adoption d’un mode de vie sain contribue à réduire les risques de souffrir d’un problème de genou. D’abord parce que ce style de vie aide à maintenir un poids santé, mais aussi parce qu’il permet au corps de fonctionner à son meilleur. L’alimentation saine et variée apporte tous les nutriments dont le corps a besoin; l’exercice physique assure un renforcement et une flexibilité musculaires; un sommeil réparateur adéquat permet la récupération et le nettoyage des débris; la gestion du stress aide à réduire l’état inflammatoire et les tensions musculaires.

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