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Position optimale lors de l’allaitement maternel : un gage de réussite!

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et Santé Canada, l’allaitement maternel offre un soutien nutritionnel, affectif et immunologique inégalé pour les nourrissons et les jeunes enfants. Si la plupart des familles qui offrent ce type d’alimentation à leur nourrisson vivent une expérience positive, certaines rencontrent des défis liés à des contraintes physiques associées au positionnement. Dans cet article, vous découvrirez qu’il n’y a pas que la position de la madone qui peut être choisie en allaitement maternel. Vous réaliserez l’importance de bien choisir votre positionnement. Vous comprendrez que votre morphologie et celle de votre enfant, votre production de lait et même certaines conditions neuromusculosquelettiques peuvent jouer un rôle dans la réussite ou l’arrêt prématuré de l’allaitement maternel.

L’allaitement maternel : les éléments positifs à considérer

L’allaitement maternel existe depuis la nuit des temps. Comme mentionné d’entrée de jeu, il favorise un apport nutritionnel, affectif et immunologique hors pair et comporte plusieurs avantages pour le bébé, la mère et leur famille.

Saviez-vous que le lait maternel s’adapte aux besoins de l’enfant à mesure que ce dernier grandit? C’est ce qui fait de lui une source exceptionnelle de nutriments. Selon Santé Canada, il améliore le développement cognitif et peut protéger contre les infections gastro-intestinales, l’otite moyenne aiguë et les infections des voies respiratoires. De plus, il serait associé à une diminution du syndrome de mort subite du nourrisson et protègerait contre l’obésité.

Pour la mère, l’allaitement maternel est une mesure de santé préventive puisqu’il est associé à une diminution de l’incidence du cancer du sein et du cancer de l’ovaire.

Pour les familles, l’allaitement maternel est une option intéressante du point de vue financier puisqu’il ne demande pas l’achat de biberons et de substituts au lait maternel.

Globalement, l’allaitement maternel a un impact positif sur la société puisque le fait d’avoir des enfants et des mères en meilleure santé diminue entre autres les coûts liés aux soins de santé. De plus, du point de vue environnemental, il n’est pas associé à la production de déchets dus à la fabrication et l’achat des substituts de lait maternel. Cela représente une solution écoresponsable.

La parentalité est différente d’une famille à l’autre. En conséquence, la décision d’allaiter son enfant ou non demeure un choix légitime qui ne se discute pas et ne devrait pas être débattu.

L’allaitement maternel : lorsque les difficultés sont au rendez-vous

Ce ne sont pas toutes les mères (et leur bébé) qui ont une expérience facile avec l’allaitement maternel. Selon Statistiques Canada, la vaste majorité des femmes canadiennes commencent à allaiter peu après l’accouchement et plus de la moitié d’entre elles arrêtent avant 6 mois, ce qui laisse croire que la facilité n’est pas toujours au rendez-vous. Si l’allaitement maternel était toujours vécu positivement, fort à parier qu’une plus grande majorité de femmes allaiteraient leur enfant, et ce, pour une plus longue période. Certaines familles se voient confrontées à différentes situations lors de l’allaitement maternel :

  • Le torticolis congénital chez l’enfant
    Le torticolis congénital limite la rotation de la tête de l’enfant et l’empêche d’avoir une prise au sein optimale. La mère peut se retrouver avec des blessures au mamelon et le nourrisson peut avoir des douleurs.
  • Une production de lait limitée chez la mère
    Parfois, la production de lait ne semble pas suffire aux besoins de l’enfant. En conséquence, le bébé peut sembler irritable et impatient. Si la production est en cause, des conseils peuvent être mis en place afin de la stimuler.
  • Un frein de langue trop court chez le bébé
    Cette condition peut mener à un allaitement maternel plus difficile puisque la prise du sein n’est pas toujours optimale en raison du frein de langue trop court. La succion n’est pas optimale, ce qui peut entre autres blesser le sein de la mère.
  • Une complication due à l’accouchement a retardé le contact entre la mère son bébé
    L’accouchement peut parfois se compliquer et limiter le contact rapide entre la mère et son bébé après la naissance. Comme le contact peau à peau est un des éléments de départ important pour la réussite de l’allaitement maternel, son absence peut avoir un impact sur la lactation chez la mère.
  • Des douleurs physiques chez la mère et/ou son bébé
    La grossesse et l’accouchement sont des moments exceptionnels. Toutefois, ils ont un impact sur le corps de la mère. Même chose pour l’enfant qui a passé 9 mois dans un environnement restreint. Certaines restrictions physiques peuvent ressurgir et rendre la mère et/ou le bébé inconfortables dans certaines positions d’allaitement. C’est pour cette raison que différentes positions existent. Elles sont là pour faciliter l’allaitement maternel en fonction de différentes situations.
  • Engorgement, mastite, muguet et canal lactifère bloqué
    Certaines conditions ciblant le sein peuvent se développer lors de l’allaitement maternel. Elles compliquent parfois le tableau et nuisent à “l’harmonie” envisagée initialement. Elles doivent être adressées, mais ne mettent pas en péril la réussite de l’allaitement maternel.
  • Fort réflexe d’éjection
    Certaines mères ont un réflexe d’éjection puissant. Ce réflexe est normal et survient après le début de la tétée en raison de la stimulation du sein. Il se traduit par une contraction dans le sein et une éjection un peu plus forte du lait. Il ne dure pas pendant toute la tétée et l’écoulement revient à la normale ensuite. Lorsqu’il est puissant, le bébé peut décrocher du sein pour reprendre son souffle et diminuer la quantité ingérée. Lorsqu’il décroche, il peut avaler de l’air, ce qui peut être à l’origine de reflux. Des conseils peuvent être donnés, entre autres, quant à la position à adopter lorsque ce réflexe est puissant chez la mère.

Fait important à noter : le secret de l’allaitement est multifactoriel. Souvent, un élément qui peut sembler banal à la base en influencera un autre, qui lui en influencera un autre, et un autre.

Voici l’exemple d’une cascade d’événements associés à l’arrêt de l’allaitement maternel :

  1. Le bébé présente des restrictions au niveau de ses mouvements cervicaux.
  2. Il ne réussit pas à prendre le sein de façon adéquate.
  3. Sa prise n’est pas complète et plutôt que de prendre le mamelon ET l’auréole (grande prise), il ne prend que le mamelon (petite prise).
  4. Le lait s’écoule quand-même en raison de la stimulation, mais la succion sur le mamelon blesse le sein. À plus long terme, ces éléments peuvent avoir un impact négatif sur la production de lait (mauvaise stimulation, sentiment d’anxiété lié à l’allaitement, sentiment de stress, fatigue, douleur, …).
  5. La mère a mal et anticipe la prochaine tétée.
  6. Une cascade négative qui, partant d’un mouvement inadéquat, mène à l’arrêt prématuré de l’allaitement maternel.

Votre chiropraticien est en mesure d’évaluer, diagnostiquer et traiter les conditions neuromusculosquelettiques. Lors de l’allaitement maternel, certaines d’entre elles peuvent être présentes. En conséquence, votre chiropraticien peut très bien faire partie de votre cercle de professionnels en matière de santé globale. La mère et le bébé peuvent bénéficier d’un suivi chiropratique et c’est en collaborant que les chances de réussite de l’allaitement maternel augmentent.

L’allaitement maternel : les différentes positions à adopter

Le positionnement associé à l’allaitement maternel est essentiel. La mère et le bébé ne doivent faire qu’un afin que l’expérience soit optimale. En prenant en considération que différentes positions d’allaitement existent, on met en place une base solide. Sachant qu’il est recommandé d’allaiter exclusivement pendant les 6 premiers mois et de poursuivre l’allaitement maternel jusqu’à l’âge de 2 ans en offrant des aliments complémentaires à l’enfant, mieux vaut être informé adéquatement afin de pouvoir varier le positionnement au besoin!

1. La Madone

La position de la Madone est celle que la plupart des mères adoptent de façon instinctive. Le bébé est positionné sur le côté et face à la mère. Son corps, son cou et sa tête sont supportés par l’avant-bras qui est sur le même côté que le sein stimulé. Au départ, cette position peut demander un support sous le bras de la mère (coussin, coussin d’allaitement) puisque le bébé n’a aucun contrôle et qu’elle doit supporter tout son poids avec son avant-bras. De plus, si le dos de la mère n’est pas bien appuyé et que son avant-bras n’est pas suffisamment supporté, elle risque de se pencher inconsciemment vers l’avant afin de porter son sein à la bouche de l’enfant.

Dans les faits, et pour toutes les positions, c’est la bouche qui devrait être portée vers le sein et non le contraire.

Lorsque le support est inadéquat au niveau de l’avant-bras de la mère, il est possible que la position du bébé change et qu’il se décolle du ventre de la mère. En conséquence, sa tête et son tronc ne sont plus alignés, ce qui induit une rotation du cou du bébé pour qu’il puisse garder sa prise au sein. À long terme, ce n’est pas ce qui a de plus bénéfique pour le bébé.

2. La Madone inversée

Très semblable à la position de la Madone, le bébé est positionné de la même façon, mais c’est l’autre avant-bras qui le supporte.

3. Le football

Comme un joueur de football qui court avec le ballon sous le bras, cette position d’allaitement place le bébé au niveau des côtes de la mère avec les pieds dirigés vers le dossier de la chaise ou du fauteuil. La tête du bébé est supportée par la main de la mère, qui s’assure de maintenir la prise au sein de façon optimale. Cette position est souvent utilisée par les mères qui ont des jumeaux puisque les 2 bébés peuvent boire simultanément. Elle est moins pratique pour les mères qui ont une petite poitrine puisque le bébé peut avoir de la difficulté à se rendre au sein. Lorsque la mère a des douleurs au dos, cette position n’est pas toujours confortable puisqu’elle a tendance à se pousser du dossier afin de laisser la place au bébé.

4. La position biologique

Dans cette position, la mère est couchée ou semi couchée (inclinée) sur le dos et le bébé est couché sur elle. Ils sont ventre à ventre. Cette position permet au bébé de stimuler ses réflexes pour chercher le sein, d’où son nom de position biologique.

5. La position couchée sur le côté

Cette position place les 2 corps face à face, couchés sur le côté. Elle est pratique pour un repos complet en même temps que l’allaitement et peut être très utile pour les tétées nocturnes. Pour les mères ayant eu une césarienne ou qui ont des douleurs particulières, cette position est parfaite puisqu’elle “n’impose” pas de charge à la mère ni de pression sur le ventre.

6. L’allaitement en porte-bébé

Comme son nom l’indique, l’allaitement en porte-bébé place le bébé dans le porte-bébé au moment du boire. C’est pratique si vous êtes à l’extérieur ou si le bébé aime être en mouvement. Une fois bien placé dans le porte-bébé (toujours avoir un contact visuel avec son visage et s’assurer que son menton ne soit pas appuyé sur sa poitrine), il peut jouir d’un moment bien collé sur sa mère!

Comme dans plusieurs situations, la clé du succès de l’allaitement maternel réside également dans l’essai-erreur. Ce ne sont pas les choix qui manquent, donc afin de maximiser vos chances de réussite, faites des essais et surtout… variez!

N’hésitez pas à consulter votre chiropraticien, ses connaissances en santé globale et neurovertébrale vous aideront sans doute à faciliter votre expérience d’allaitement!

 

Sources, telles que consultées le 9 mars 2024

https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/vie-saine/soins-meres-nouveau-ne-lignes-directrices-nationales-chapitre-6.html

http://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/42680/9242562211.pdf?sequence=1

https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/aliments-nutrition/saine-alimentation/nutrition-nourrisson/nutrition-nourrisson-terme-sante-recommandations-naissance-six-mois.html

https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/aliments-nutrition/saine-alimentation/nutrition-nourrisson/nutrition-nourrisson-terme-sante-recommandations-naissance-six-mois/6-24-mois.html

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https://www.statcan.gc.ca/o1/fr/plus/1422-la-vaste-majorite-des-femmes-canadiennes-commencent-allaiter-peu-apres-laccouchement-et

https://naitreetgrandir.com/fr/etape/0_12_mois/alimentation/allaitement-problemes-courants/#:~:text=Engorgement%20du%20sein,-Vos%20seins%20peuvent&text=Vos%20seins%20deviennent%20lourds%2C%20volumineux,%C3%A0%2012%20fois%20par%20jour)

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Le syndrome de la tête plate (ou plagiocéphalie)

Les nourrissons et bébés présentant un syndrome de la tête plate, aussi appelée plagiocéphalie, sont de plus en plus nombreux. Dans cet article, vous en apprendrez davantage sur les causes et conséquences de ce problème (et pourquoi il est plus fréquent qu’avant) et sur les façons de le prévenir et les traitements offerts.

Saviez-vous qu’un bébé naissant peut passer plus de 23 heures par jour couché sur le dos? Les os de son crâne étant souples et malléables, il arrive qu’une position prolongée entraîne un aplatissement d’une portion de la tête. Ce phénomène, nommé plagiocéphalie positionnelle, est encore plus commun depuis la mise en place de la campagne Dodo sur le dos, qui a permis de réduire drastiquement le nombre de cas de mort subite du nourrisson, mais qui a fait grimper les cas de plagiocéphalie chez les nourrissons de 22 % en 2004 à 46 % en 2013.

Qu’est-ce qui cause la tête plate?

Cette déformation visible de la boîte crânienne est causée par des forces externes soutenues. De nombreux facteurs entraînent ce type de force prolongée sur la tête.

  • Contrainte intra-utérine : Alors que le bébé est encore dans le ventre de sa mère, il peut subir une pression crânienne par manque de place ou par mauvais positionnement. Les bébés de plus gros poids et les gestations prolongées (plus de 40 semaines) peuvent y contribuer.
  • Le torticolis congénital : Certains bébés naissent avec une contracture importante du muscle sterno-cléido-mastoïdien, situé au-devant du cou. Ce faisant, le nourrisson est contraint dans ses mouvements cervicaux. Sa tête est maintenue dans la même position, une façon pour lui d’éviter la douleur.
  • L’utilisation de forceps ou d’une ventouse lors de l’accouchement : Cette intervention médicale augmente le stress sur le rachis cervical et les os crâniens.
  • Un accouchement prématuré, difficile ou une stagnation du bébé dans le canal vaginal à l’accouchement.
  • La subluxation vertébrale : Il s’agit d’un problème mécanique impliquant une articulation vertébrale. Ce peut être un désalignement de la vertèbre ou encore une restriction dans son mouvement articulaire. La subluxation vertébrale implique de nombreuses structures anatomiques dont les muscles et les ligaments. Elle entrave le fonctionnement du système nerveux (via la moelle épinière et les nerfs rachidiens) et peut avoir de nombreuses conséquences sur la santé globale.
  • La position sur le dos prolongée : Que ce soit dans son lit, dans la poussette, dans le siège d’auto, sur le sol ou encore dans un transat (balançoire, chaise vibrante, etc.), le nourrisson se retrouve la plupart du temps sur le dos.

Quelles sont les conséquences d’un syndrome de la tête plate?

Pendant longtemps, les spécialistes en pédiatrie ont cru que les conséquences d’une plagiocéphalie n’étaient qu’esthétiques. Mais des chercheurs soupçonnent désormais que le remodelage inadéquat du crâne pourrait avoir des effets négatifs qui vont bien au-delà du paraître.

  • Troubles de la mâchoire
  • Troubles visuels
  • Troubles auditifs
  • Troubles posturaux (lien possible avec la scoliose)
  • Désordres mentaux
  • Désordres psychomoteurs
  • Troubles de développement moteur et psychologique
  • Difformités esthétiques permanentes

Comment détecter un syndrome de la tête plate présent ou potentiel?

Certains signes pourront mettre la puce à l’oreille des parents.

  • Aplatissement visible d’un côté de la tête (droit, gauche ou arrière)
  • Bombement frontal
  • La tête prend une forme de parallélogramme lorsqu’on la regarde de haut
  • Devancement d’une oreille par rapport à l’autre
  • Les yeux ou les oreilles ne sont pas à la même hauteur
  • La bouche présente une asymétrie ou un désalignement
  • Une zone de calvitie (sans cheveux) sur un côté ou derrière la tête
  • Bébé a la tête tournée toujours du même côté
  • Présence d’un cordon musculaire sur le devant du cou
  • Bébé a de la difficulté à boire d’un sein précis lors de l’allaitement
  • Bébé ne prend pas bien le biberon d’un côté (bras gauche ou droit)
  • À 3-4 mois, bébé ne peut se pousser sur les avant-bras lorsqu’il est sur le ventre

Parents informés, parents prévenants

En sachant que près de la moitié des nourrissons sont atteints par la plagiocéphalie, les parents voudront intervenir dès la naissance afin de prévenir ce problème chez leur bébé.

Au quotidien, les parents peuvent réduire les risques de déformation crânienne ou favoriser un remodelage symétrique du crâne après la naissance.

  • Mettre bébé sur le ventre plusieurs fois par jour en augmentant progressivement la durée. Il est probable que bébé n’apprécie pas particulièrement cette position au début. Respectez-le et répétez l’expérience plus souvent. Petite astuce : dès que le cordon ombilical est coupé, installez le bébé sur le ventre ou la poitrine de maman. Dans les premiers jours de vie, conservez ce rituel quotidien en lui parlant doucement. Vous l’inciterez à relever la tête, ce qui renforcera sa musculature cervicale. En grandissant, bébé sera en mesure de se relever sur les avant-bras et prendra goût à cette position. Assurez-vous d’être près de lui au sol et amusez-le avec des jouets ou des objets contrastants ou colorés.
  • Installez-le sur le côté sous surveillance. Ne laissez jamais votre bébé seul dans son lit dans une position autre que sur le dos. Mais vous pouvez profiter de ses périodes d’éveil pour le coucher sur le côté. Aidez-vous d’un coussin ou d’un rouleau au besoin.
  • Réduisez l’usage d’équipement. À la place de la poussette, pourquoi ne pas faire du portage? En plus de renforcer le lien d’attachement avec votre bébé, vous améliorez par le fait même son système proprioceptif et son équilibre. Assurez-vous de faire du portage ergonomique (les genoux plus hauts que les fesses, pas suspendu par la fourche, face vers vous et à hauteur de bisou). Ne laissez pas votre bébé dans son siège de voiture (coquille) si ce n’est pas nécessaire.
  • Modifiez les positions lors de l’allaitement (droite, gauche, madone, football…)
  • Changez de bras lors du biberon.
  • Alternez le sens lorsque vous déposez bébé dans son lit de façon à ce qu’il tourne la tête des deux côtés pour vous regarder.
  • Changez bébé de sens lors des changements de couche. Gardez votre main dominante pour les selles.
  • Utiliser un petit coussin de tête en forme de cœur pour soutenir la tête de bébé lorsqu’il est sur le dos.

Que faire si vous soupçonnez un syndrome de la tête plate?

Votre chiropraticien est formé pour détecter les problèmes de plagiocéphalie et les troubles de mobilité de la colonne cervicale. Plus la détection d’un syndrome de la tête plate se fait tôt, meilleures sont les chances de régler le problème sans embûches. Vers l’âge de 4 mois, la malléabilité des os crâniens commence à diminuer. Il est donc important de profiter de cette fenêtre (0-4 mois) pour intervenir. Pendant longtemps, les spécialistes ont cru que la plagiocéphalie se réglait d’elle-même. Nous savons maintenant qu’une intervention rapide améliore le pronostic et pourrait vous éviter de recourir à l’orthèse crânienne.

En tant que parent vous pouvez arrêter ou ralentir la progression du problème en appliquant les actions de prévention nommées précédemment (section Parents informés, parents prévenants).

Consultez un chiropraticien dès que possible. Grâce à des examens et à différentes techniques articulaires et musculaires, le chiropraticien sera en mesure :

  • de détecter et corriger les restrictions à l’origine de la plagiocéphalie,
  • de rétablir le mouvement cervical,
  • d’améliorer la flexibilité de la colonne vertébrale,
  • de détendre la musculature cervicale.

Le chiropraticien utilise des méthodes douces, sécuritaires, efficaces et adaptées aux bébés. Il pourra aussi vous offrir des conseils sur la prévention et la gestion du syndrome de la tête plate au quotidien.

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