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7 choses que les chiros interdisent à leurs enfants et que vous voulez absolument connaître

Vous voulez, et avec raison, le meilleur pour votre enfant. Si le bien-fondé de comportements tels que manger des légumes, mettre une tuque en hiver et se brosser les dents n’est jamais remis en question, il toutefois normal de douter de la sécurité de certaines activités.

« Est-ce que cette action pourrait nuire à la colonne vertébrale de mon enfant? ».

Les chiropraticiens développent, au cours de leurs études et tout au long de leur carrière, une expertise unique. Leurs connaissances en anatomie, physiologie, neurologie et kinésiologie leur permettent d’avoir un œil critique sur une variété d’activités, de matériel et d’équipement qui pourraient nuire à la santé et au développement de leurs enfants.

Vous serez désormais dans le secret des dieux car vous découvrirez dans cet article les 7 choses que les chiros interdisent à leurs enfants.

1) Le trampoline, une activité à haut risque.

Le trampoline est une activité populaire auprès des enfants et adolescents, mais les risques associés à l’usage domestique de cet appareil sont très élevés.

En fait, le trampoline cause plus de blessures que tout autre sport ou activité. D’ailleurs, de nombreuses organisations américaines et canadiennes déconseillent totalement l’utilisation du trampoline, surtout chez les jeunes enfants.

Même si l’on met en place des règles de sécurité (une seule personne à la fois, filet, supervision, etc.), les risques de blessures demeurent très élevés : fracture, entorse, blessures à la colonne vertébrale, déchirure, commotion cérébrale…

Et c’est sans parler des dommages potentiels sur le développement de la colonne vertébrale des enfants. Leurs disques intervertébraux, leurs muscles et leurs articulations ne sont souvent pas prêts à absorber les chocs engendrés par les sauts sur un trampoline.

Les études ne parlent toutefois pas de l’usage du trampoline dans le cadre d’une pratique compétitive.

2) Le Jolly Jumper, l’appareil qui aurait dû mourir avec les années 80.

Le Jolly Jumper est un dispositif qui nuit grandement au développement moteur des tout-petits.

Il place le bambin dans une position verticale, position qu’il n’a souvent pas encore acquise de lui-même.

Avant que l’enfant ne soit capable de se mettre debout seul, sa colonne vertébrale est trop immature pour soutenir le poids du corps et de la tête.

De plus,le Jolly Jumper ajoute une pression supplémentaire qui provient du rebond des élastiques. L’utilisation d’exerciseurs (soucoupe) et de chaises vibrantes (sauteuses) est aussi limitée par les chiropraticiens.

3) L’utilisation prolongée du siège d’auto de type coquille : pratique mais néfaste.

Il n’est pas rare de voir des parents trimballer leur enfant dans son siège d’auto portatif. Le temps passé dans cet appareil — pratique, on en convient — devrait être limité à la voiture.

La position dans laquelle se trouve le bébé nuit au développement de sa colonne vertébrale et peut occasionner une plagiocéphalie — le syndrome de la tête plate — voire la mort subite du nourrisson.

Idéalement, on ne laisse pas bébé plus de 60 minutes consécutives dans ce type de siège. On ne l’utilise pas comme berceau/lit pour faire les siestes, par exemple, ni pour les promenades en poussette.

On privilégie plutôt un siège de poussette qui offre une surface plane sur laquelle bébé pourra reposer sur le dos, à 180 degrés. Il n’est pas facile de suivre ces recommandations, les bébés dorment si bien dans ce type d’appareil parce qu’ils créent une pression réconfortante.

4) Le portage non ergonomique : ou l’art d’être suspendu par la fourche.

Malgré une offre plus grande de porte-bébés ergonomiques depuis quelques années, il reste encore des modèles qui peuvent nuire à la colonne vertébrale de bébé ainsi qu’à la posture du parent.

Il est primordial que l’enfant ait un bon support des fesses et du bassin — il ne doit pas être suspendu par la fourche — et qu’il soit à une hauteur convenable — soit assez haut pour que le porteur puisse l’embrasser sur le front.

De nombreuses autres caractéristiques définissent le portage ergonomique. Consultez notre blogue entièrement consacré au portage ergonomique.

5) « L’effoirage » sur le divan ou ailleurs.

Une bonne posture est essentielle au maintien de la santé des articulations, os, muscles, nerfs, ligaments et disques de la colonne vertébrale.

Prendre l’habitude, dès son plus jeune âge, de s’asseoir droit — sur le divan, mais aussi sur une chaise de cuisine ou au bureau — contribue au développement et à la conservation d’une posture optimale ainsi qu’à la prévention de troubles neuro-musculo-squelettiques.

L’omniprésence des écrans complique la tâche du parent. Il est difficile de s’installer adéquatement lorsqu’on utilise une tablette, encore plus quand on est un enfant.

Un chiro corrigera immédiatement son enfant mal positionné en lui recommandant d’appuyer ses fesses sur le dossier du divan et en lui fournissant un coussin ou un support pour tablette comme celui-ci.

6) Le football : le sport idéal pour se dresser une liste de blessures.

Il est vrai que ce ne sont pas TOUS les chiros qui évitent ce sport, mais il est certain que chacun d’entre eux en connait les risques. Les blessures liées au football peuvent avoir de graves conséquences sur le développement des enfants.

Les commotions cérébrales surviennent dans tous les sports de contact, mais c’est au football qu’elles sont les plus fréquentes, entre 15 et 20 % des joueurs de football en sont victimes.

Même si certaines positions au football, comme celle de botteur, sont moins à risques, la plupart des joueurs devront encaisser de nombreux coups, contre-coups, plaqués, casque à casque, etc.

Cette réalité est regrettable, car le football demeure un sport de stratégie qui développe la confiance des jeunes et contribue à la réussite scolaire. Une version sans contact serait une solution beaucoup plus saine pour la colonne vertébrale.

7) Un sac à dos trop chargé ou mal ajusté.

Il n’est pas rare de voir des enfants d’âge primaire trimballer un sac à dos plus gros qu’eux-mêmes. Sans compter que ce sac est souvent mal ajusté et déséquilibré.

Pour contrer ce problème, on fait l’achat d’un sac à dos muni de bretelles rembourrées et de sangles ajustables.

On ajuste le sac directement sur le dos de notre enfant régulièrement et on s’assure que notre enfant ne transporte que l’essentiel.

À l’intérieur du sac, on met les objets plus lourds près du corps et on enseigne cette astuce à notre enfant.

Consultez notre article sur le choix et l’ajustement d’un sac à dos ami des vertèbres.

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Écrans et enfants ne font pas toujours bon ménage

Dans cet article, vous apprendrez quels sont les dangers des écrans sur la santé et le développement des enfants et découvrirez des trucs pour vous aider à les gérer au quotidien.

Les écrans ont pris d’assaut la vie des familles. Les parents d’aujourd’hui sont souvent dépassés par les évènements, n’ayant aucun modèle de gestion des écrans auquel se référer. Les dangers liés à la technologie sont subtils et les parents ne sont pas toujours conscients qu’ils existent. Bien connaître ces risques et gérer adéquatement les écrans à la maison sont les éléments clés pour conserver un équilibre, essentiel au développement neurologique, affectif, moteur et social de l’enfant.

Les risques

Les risques liés aux écrans (et particulièrement à la surdose d’écran) sont nombreux et variés. Tous les chiropraticiens vous le diront : depuis l’arrivée des téléphones intelligents et tablettes, le nombre d’enfants et d’adolescents qui se présentent à leur clinique avec des douleurs au cou a bondi. On aperçoit parfois même des signes de dégénérescence (arthrose) dans la colonne vertébrale d’enfant d’à peine dix ans. Phénomène qui, il y a un peu plus de cinq ans, se produisait rarement avant l’âge de 25 ou 30 ans.

Les mauvaises postures (téléphone ou tablette en main, assis sur le divan, etc.) sont à l’origine notamment du cou du texto, un syndrome englobant des douleurs au cou, aux épaules et des maux de tête.

La sédentarité provoquée par le temps de loisirs passé devant les écrans a aussi des répercussions sur le développement moteur des jeunes enfants, ainsi que sur leur santé cardio-vasculaire.

Des problèmes de santé tels que l’obésité (et les troubles qui en découlent, comme le diabète de type 2), les troubles du sommeil (provoqué par l’exposition à la lumière des écrans notamment) et la dépression (surtout chez les adolescents qui utilisent les réseaux sociaux) ont été directement liés à la consommation excessive de contenu numérique.

Les écrans n’ont pas que des impacts physiques. Ils affectent de façon importante le développement neurologique (cerveau) des enfants. Une exposition prolongée peut notamment provoquer des troubles d’apprentissage (retard du langage, calligraphie), des échecs scolaires et des problèmes relationnels.

Certains experts affirment même que la télévision et l’utilisation de tablettes et mobiles pourraient être en lien avec le développement du TDA.

Le docteur en neurosciences Joël Monzée, un spécialiste en développement neuropsychologique des enfants, rapporte qu’il suffit de 9 minutes de dessins animés pour qu’émerge une réaction s’apparentant au TDAH. Pire, 4 minutes de Bob l’éponge (haute fréquence des stimulations visuelles) ou de la Pat Patrouille (musique étudiée avec soin pour créer une dépendance) ont le même effet. L’enfant aura de la difficulté à se concentrer pendant des heures par la suite. Pour favoriser la réussite scolaire, ne serait-il pas judicieux d’éviter les écrans les matins de semaine?

Le contenu a beau être éducatif, rien ne remplace l’interaction entre un parent (ou un adulte) et un enfant, ni l’interaction entre deux enfants.

Les statistiques épidémiologiques rapportées par Michel Desmurgets, un docteur en neurosciences, sont alarmantes :

  • Un enfant de 2 ans qui regarde la télévision une heure par jour double le risque de développer un risque de trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).
  • Un enfant de 3 ans triple le risque de devenir obèse s’il consomme 2 heures de télévision par jour.
  • Un enfant de 4 ans multiplie par quatre le risque de développer un trouble du comportement s’il regarde des films violents.
  • Une adolescente qui regarde régulièrement des téléséries de type Femmes désespérées ou des films comme Twilight triple les risques de tomber enceinte avant ses 18 ans…
    (source : joelmonzee.com)

Ce qu’on peut faire

Limiter le temps d’écran (tous les écrans confondus). Les recommandations de la Société canadienne pédiatrique sont : aucun écran avant 2 ans, moins d’une heure par jour pour les 2-5 ans et moins de 2 heures par jour pour les 6-11 ans.

Éliminer les écrans passifs. On parle ici de la télévision qui reste allumée sans que personne ne regarde.

Choisir les contenus. Sélectionner du contenu sans publicité, éducatifs et porter attention aux messages véhiculés sur le genre, l’image corporelle, la violence, la diversité et les enjeux sociaux.

Instaurer des moments et des lieux sans écran (repas, chambre à coucher, chalet, etc.). Les activités familiales, dont les repas, sont particulièrement importantes pour le développement de l’enfant. L’enfant doit avoir le temps de s’exprimer sur ses sentiments, émotions et apprentissages. Il doit être en mesure de communiquer avec ses parents et les autres membres de la famille chaque jour.

Accompagner son enfant d’âge préscolaire. Lorsqu’il regarde du contenu ou joue à un jeu, le parent peut commenter et interagir.
Sélectionner des contenus qui font bouger l’enfant comme les séances de danse ou yoga ou les jeux vidéo à caractère moteur.

Éteindre tous les écrans au moins une heure avant l’heure du dodo. L’exposition à la lumière émise par les écrans peut perturber les cycles de sommeil/éveil chez les enfants comme chez les adultes. Il existe aussi des lunettes qui filtrent la lumière bleue; elles peuvent être utiles à l’occasion.

Retirer les écrans et les connexions à Internet dans la chambre des enfants. L’enfant ne devrait pas avoir accès à un téléphone, encore moins intelligent, au moment de se coucher.

Éliminer l’accès aux tablettes avant 6 ans.

« Ne pas craindre que les enfants s’ennuient. C’est la porte de la créativité. » – Joël Monzée.

Une petite cure?

Si l’on est inquiet du comportement de notre enfant ou si l’on soupçonne une dépendance aux écrans, il est possible de carrément « tirer la plogue ». Une mère qui a retiré la télévision de sa maison pendant un an raconte son histoire dans « 1 an sans la télé à la maison : nous sommes en vie promis » au www.larecreationfamille.com. Cette famille prouve que c’est possible, qu’on y gagne beaucoup (surtout du temps) et qu’en fin de compte, tout le monde en bénéficie.

En savoir plus

Le site web www.joelmonzee.com regorge d’informations sur le sujet. Il a notamment écrit une série de 4 articles sur l’impact des écrans (et des autres dépendances) sur le développement des enfants.

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